Les Jeunes Européens Sciences Po (dont j’étais l’heureux Président en 2007-2009), ont encore réussi un travail titanesque :  rassembler 93 jeunes pour organiser un voyage à Bruxelles, avec obligation de découvrir toutes les institutions européennes ET les innombrables bars et cafés de la capitale mondiale des frites (et de l’OTAN et de l’UE et de la Belgique, certes).

Ce que beaucoup ne savaient pas, c’est à quel point le Parlement européen fait un effort pour accueillir au mieux ses visiteurs, dans un espace de travail sensible. Ainsi, le Parlementarium achevé en 2015 est une visite que je vous recommande absolument : films de séances plénières « comme si vous y étiez » à 360 degrés, témoignages de l’histoire européenne de tous les pays sur tous les sujets, cartes interactives à foison et surtout, mon préféré, l’espace canapé où l’on peut retracer le parcours d’Européens qui nous parlent de l’impact des lois européennes sur leur quotidien.

Une fois tous arrivés en tribune – celle de la mini-plénière que l’on appelle ainsi à Bruxelles par rapport à celle de Strasbourg-, nous avons échangé une heure sur les groupes politiques. Nous avons discuté des batailles rangées pour telle ou telle réforme européenne qui s’y jouent chaque mois, les nombreux eurodéputés de qualité qui y travaillent en plusieurs langues, ainsi que les innombrables bras-cassés que les citoyens européens envoient également, qui ne travaillent tout simplement pas – par exemple, Jean-Luc Mélenchon qui y a passé deux mandats mais avec une présence en Commission de seulement 13%, alors qu’il a été élu pour changer les lois de l’Union européenne, ce qui se fait en travaillant au Parlement européen.

Je ne parlerai pas du FN ou des Patriotes, par respect pour notre temps à tous, sauf à mentionner qu’ils représentent malheureusement le premier groupe d’eurodéputés de France.

Vu les immenses défis que le monde nous réserve et tout ce que nous pouvons faire ensemble, j’ai conclu en encourageant les Jeunes européens à s’engager, à tous les niveaux, pour sauver leur si beau continent avant qu’il ne soit, à nouveau, trop tard.